mardi 30 octobre 2012

Wanderlust


 Balluchon et plateau sur une planche à roulettes, branches et jean tressé...


Peinture acrylique sur toile (81 x 116 cm), morceau de palette, dessin de paysage au crayon de couleur  sur carte postale, fruits.


HABITER POETIQUEMENT LE MONDE

Baluchons, paquets sont posés sur  des skateboards de fortune ou sur des draperies, au sol. S’y ajoutent des branches-support, des branches-drapeaux, des branches nues ou revêtues de tissus bleus ; des objets collectés : plateaux, lampes, théières, jouets, colifichets, morceaux de pancartes (indications improbables)…
Les couches se superposent, les pièces s’entassent, évoquant un campement, une installation provisoire, une étape dans un voyage.

Cet ensemble hétéroclite est unifié par la couleur bleue, largement déclinée.

Revenir aux sensations, au corps : sentir, marcher, glisser, rouler, se reposer, poser, porter, se vêtir, se nourrir, (se) laver, frotter. Revenir aux gestes simples. Emballer, draper, nouer, coudre, tracer, (d)écrire, peindre…
Les objets dialoguent avec la peinture. Récemment sont apparues des toiles de grand format, évocatrices de paysages, d’espaces, sur lesquelles viennent se poser de menus objets trouvés ainsi que des pièces de crochet, entre éléments décoratifs, parures et éléments végétaux…
S’affirment les notions de contemplation du paysage et redécouverte d’espaces familiers... Il s'agit également de projections d'un état intérieur (« Emotional landscape »). Le geste pictural est très présent et l'espace presque abstrait.
Ce « bivouac », toujours renouvelé, œuvre ouverte, parle d’errance, d’un certain rapport au monde, d’une façon de l’habiter, mouvante, poétique, à la fois légère et ancrée dans la nature et dans le temps.

Elisabeth Querbes

 2012  


                                     Pendant l'accrochage, au musée des Beaux-arts de Saint-Lô