Cette installation dessine à la fois un paysage et une histoire.Cet ensemble singulier, habité, mène le spectateur de découvertes en découvertes.Malgré les touches d’humour ici et là (« drapeau de Troumanie », figurines décalées…) affleure une certaine inquiétude : dominante bleuté, peintures esquissées dans l’urgence, incertitude évoquée par les matériaux fragiles, trouvés, indications suggérées par des panneaux éclatés, les planches à roulettes de fortune, le dispositif minimum, les jeux de simple équilibre, évoquant un départ imminent, un état provisoire.Le sujet même des toiles, pourtant venu de photographies ou de cartes postales, nous parle d’espaces vagues, indéfinis, tels que plaines, forêts…E.Q.
Chercher un équilibre entre le projet, la démarche rationnelle et l’aléatoire, entre le geste maîtrisé et l’accidentel.
L’apollinien et le dionysiaque entrent en jeu.
Mettre en relation divers médium, divers formats (peintures, dessins, cartes-postales, photographies, « ready-made », pièces fabriquées, éléments naturels, voire textes…).
Valoriser les travaux féminins, le fait-maison (« l’art modeste »). Flirter avec le Kitsch.
Des paysages familiers, une esthétique accessible à tous.
Etablir un dialogue entre peinture et objets trouvés, donnés, abandonnés (accessoires, vêtements…)
Le parcours de l’objet et le mien se croisent. L’objet surgit et agit ; qu’il fasse sens ou non-sens, il rejoint mon « cortège ». Il n’est pas précieux mais il a de la valeur.
E. Querbes
2013